lundi , 23 décembre 2024

« J’ai entendu des crépitements des armes », se souvient Yaya Sédar Goudiaby enseignant au lycée Ahoune Sané

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Une enfance marquée par la crise en Casamance, c’est ce que Sédar Goudiaby tente de retracer dans son œuvre « Les rafales de l’espoir », parue à l’édition Afriquébec.  

Le Roman relate ce passé tumultueux. Dès son jeune âge, l’enseignant couchait déjà sur des feuilles volantes son quotidien. « J’écrivais sur une, deux pages, mon père me relisait mes, mais se concentrait plus sur les fautes que le contenu. L’enseignant écrivain racontait tout ce qu’il a vécu en 1997, quand les rebelles sont entrés dans Ziguinchor larguant des balles à tous azimuts. « On n’avait pas pris le petit déjeuner et le déjeuner. C’était une journée terrible », se rappelle-t-il.  Il témoigne les échanges de tir à l’arme lourde, « quand un jour j’ai appris l’entrée des irrédentistes dans la ville de Bignona vers Tenghory, je me suis rapproché pour voir. J’ai entendu le crépitement des armes ». 

Cet incident a influencé le choix des personnages de son roman comme : Adiodiena (le rassembleur en diola) un étudiant dans une université à Suzanna (un pays fictif), Niokhor, le rebelle et Nino (joueur de Marseille chouchou du chef de l’Etat et celui des indépendantistes). Adiodiena devenu officier dans l’armée devra combattre sans le savoir contre Niokhor qui entre temps à pris la route du maquis pour venger la mort d’un père. Une confrontation qui n’aura pas lieu. Les deux se réconcilient. Et toute la nation unie se retrouve autour du football, un autre facteur d’union. 

Au-delà de la crise en Casamance qui constitue l’une des problématiques de sa production littéraire, Yaya Sédar Goudiaby sensibilise les élèves sur les questions de viol. D’ailleurs, sa seconde publication, « L’ancre du berceau », bientôt en librairie aborde cette question jugée sensible dans ce département. « C’est l’histoire réelle d’une jeune fille orpheline de père et de mère transformée en objet sexuel par son oncle. Ce dernier la met à la porte quand elle est tombée en grossesse », précise l’écrivain. Un véritable fait de société. L’enseignant écrivain entend combattre. 


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2 commentaires

  1. Yaya sédar Goudiaby

    Merci pour cet article.

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