Des individus s’identifiant au mouvement de force démocratique de Casamance (MFDC) se sont insurgés contre le nouveau régime. Ils ont rappelé le Président Faye à résoudre le conflit en Casamance.
Aussitôt installé, un groupe se revendiquant du MFDC hausse le ton face au nouveau Président sénégalais. Devant la presse, Amidou Djiba, porte-parole dénonce le fait que le Pr. Faye n’a pas abordé la crise qui sévit en Casamance depuis plus de quarante années. « Dans ces deux discours il en n’a pas fait cas, peut être que ce n’est plus une priorité pour eux. Nous interpellons ce nouveau née celui-là qui est Diomaye au nom du MFDC de prendre ses responsabilités parce que nous l’attendons », a menacé Amidou Djiba.
Toutefois, M. Djiba et ses amis estiment que cette crise pourra être traitée pacifiquement, car le nouveau Président est « sous le couvant d’un fils du terroir casamançais ». « Peut être lui au moins n’utilisera la façon de faire de ses prédécesseurs », ajouté le porte-parole. Auparavant, il a félicité le Chef de l’Etat pour son élection.
Situation de ni paix, ni guerre
Le porte-parole a évoqué le passé douloureux de ce conflit face aux différents régimes qui se sont précédé. Senghor a fait du « Ponspilatisme » car c’est lui qui est à l’origine de la provocation, a accusé Djiba. Quand il s’est rendu à Sédhiou en 1978 dans le cadre d’une campagne électorale, il a promis de libérer la Casamance, si ces derniers votait pour lui, a-t-il dit.
Estimant que cette situation de ni paix ni, guerre ne rassure guère. « Senghor a fui ses responsabilités. Quant à Abdou Diouf il avait donné l’ordre tirer sur tout ce qui bouge en Casamance. C’était la terreur en Casamance », a déclaré M. Djiba. C’est pourquoi, « Nous sommes assis sur une poudrière inflammable », a dit Amidou Djiba. Lors de la campagne électorale pour la présidentielle, le candidat Bassirou Diomaye avait promis de mettre un terme au conflit s’il est élu.